J ‘ai visité Koprivshtitsa maintes fois et j’ étais convaincue que cette petite ville de montagne pittoresque, devenue depuis des longtemps une destination touristique populaire, n’ a rien de nouveau à m ‘offrir. J’étais certaine qu ‘ elle était devenue surpeuplée, trop touristique, trop commerciale au détriment de son authenticité. Mais pas du tout ! Récemment je m’ y suis rendue et j ‘ en suis tombée amoureuse.
Koprivshtitsa m’a accueillie baignée du soleil printanier, qui mettait en valeur les couleurs éclatantes de ses maisons. La plupart d’entre elles datent du Renouveau Bulgare (18-19 siècle). Elles sont bien entretenues et la plupart ont été rénovées tout récemment. Jaune claire, bleu turquoise, ocre, marron, voire rose – la ville brillait comme un tapis coloré au pied des collines de la chaîne de montagnes de Sredna Gora.
La couleur qui prévaut ici, c’ est le bleu dans toutes ses nuances.
On le retrouve on seulement sur les façades, mais aussi dans la décoration intérieure des maisons, ainsi que dans les tissus faits à la main. L’architecture de Koprivshtitsa est liée à l’évolution de l’architecture du Renouveau. Elle est conservée intacte à nos jours.
À la différence d’ autre petites villes dans la région, ici je n’ ai encontre nulle part des bâtiments en ruine ou d’autres traces de négligence typique aux petites villes provincales bulgares. La rivière Topolnitsa, qui traverse le centre- ville, forme un joli parc òu les enfants jouent et courent a longueur de journée. Les ruelles sont propres et calmes. Et ce qui m’ a réjoui – pas de traces d’ hordes touristiques !! En plus Koprivshtitsa abonde de musées qui, eux aussi, ont été récemment restaurés, aux portes largement ouvertes aux visiteurs. En un mot –
1. Koprivshtitsa est une ville où règne l’esprit européen
Les traces de l’Orient, avec son chaos et son “laisser aller”, sont presque inexistantes ici. A la différence d’ autre régions de notre pays. Bien que la Bulgarie ait subi une longue et douloureuse période d’occupation Ottomane, pendant laquelle les libertés des bulgares furent bafouées, Koprivshtitsa possède deux magnifiques églises orthodoxes. Cependant, dans cette petite ville do montagne, il n’ y a jamais eu de mosquées. Les envahisseurs turcs etaient obliges de prier dans une pièce aménagée dans un bâtiment administratif. Pourquoi ? Parce que la population bulgare du coin était riche, éduquée et … rebelle !!
Mais que se passe-t-il lorsqu’une blogueuse de voyage arrive dans un endroit aussi épatant et, abasourdie par la beauté environnante, elle sort son appareil photo pour prendre des photos, mais il s’avère que. .. elle a oublié sa batterie dans le chargeur à la maison ??? Eh bien, elle recourt a son ancien smartphone et essaie de se débrouiller comme elle peut. Avec quel succès – je vous laisse juger par vous- mêmes …
2. Une leçon d’histoire bulgare
Koprivshtitsa est l’une des rares villes bulgares à avoir conservé son architecture authentique de la période avant la Libération de l’ occupation Ottomane . La raison – contrairement à la plupart des villes et des village dans notre pays, la Koprivshtitsa rebelle n’a pas été incendiée pendant l’ insurrection des Bulgares contre l’ Empire Ottoman en 1876 . Il s’ agit de la révolte de masse qui entraîna indirectement le rétablissement de l’indépendance de la Bulgarie deux ans plus tard – en 1878.
Quand les Turcs envahissent la ville et menacent de la brûler et d’ anhiler sa population, les citoyens aises de Koprivshtitsa collectent de l’argent et achètent la vie de leurs concitoyens. Aujourd’hui, nous sommes fiers de ce bijou architectural typique bulgare chargé d’histoire.
Avant de faire le tour des musées, la plupart des visiteurs s ‘ arrêtent au centre d’information touristique . De là on peut acheter un billet pour les principaux musées de la ville. Il coûte 10 BGN ( 5 euro) pour les adultes et 3 BGN ( 1, 50 euro) pour les eleves et les retraités.
3. Les musées de Koprivshtitsa
Une visite dans ces musées révèle des faits peu connus sur le passé de la ville et de ses représentants éminents et vénérés par les bulgares. C’ est ainsi qu’ on apprend que le jeune révolutionnaire Todor Kableshkov était extrêmement instruit. Francophone et diplômé du lycée français de Constantinople, il fut le premier bulgare à commencer la traduction de roman « Le comte de Monte Cristo », sans toutefois la compléter. Agé de 25 ans, Todor met fin à ses jours immédiatement après sa capture par les Turcs.
Dans la maison natale du poète bulgare Dimcho Debelyanov sont exposés ses effets personnels – manuscrits, photographies, ainsi que les portraits des femmes de sa vie. Elles étaient toutes très belles avec un air de femmes fatales. Parmi les photos – celle de sa bien aimée Elena Petrunova. Par malheur en une matinée du mois de juin, la jeune fille de 18 ans fut abattue au revolver par son propre père. La raison ? Il qui la soupçonnait d’6etre amoureuse du poète. Tout pres de la maison de Debelyanov se trouve la Maison Palavéév.
De nos jours, une galerie d’art est installée ici. Mais c’était autrefois la maisons d’ un des résidents les plus aises de la ville. Son propriétaire était
Hadji Nencho Palavéév
Cet entrepreneur de Koprivshtitsa était considéré comme l’un des plus riches Bulgares de tous les temps. Il développa une entreprise de grande envergure en Égypte. Il cultivait des oranges près du Nil et les exportait au Royaume-Uni. Et quand il retourna dans sa ville natale, il s’engagea dans la charité. C’ est comme ca qu’ il construisit l’école ainsi que le système d’approvisionnement en eau de toute la ville. Il érigea un monument dédié a l’ insurrection contre les turcs. Palavéév finance aussi la réparation de l’église, etc. A sa mort il lègue sa fortune considérable a ses concitoyens.
4. Les deux églises de Koprivshtitsa
La plus ancienne église date de 1817. Elle fut construite à la place d’un ancien temple, incendié par les turcs. Parmi ses icônes figurent celles du célèbre artiste du Renouveau Bulgare – Zacharias Zograf . Et dans la cour se trouvent les pierres tombales de Todor Kableshkov, Dimcho Debelyanov, ainsi que le bienfaiteur de Koprivshtitsa – Hadji Nencho Palavéév. Mais le plus intéressant est le temple Saint-Nicolas, connu comme “ La nouvelle église » bien qu’elle existe depuis 1842.
Le temple Saint Nicolas
Cette église orthodoxe se distingue par sa construction massive et les symboles étranges représentés sur ses façades. Elle fut construite dans le soi-disant style levantin en combinant des motifs turcs avec ceux de la Renaissance italienne, ainsi que le baroque viennois. En outre, a la différence d’ autre églises bulgares de cette période, Saint Nicolas n’ a pas été creusé dans la terre sous le commandement des envahisseurs Turcs. D’une taille inhabituelle, le temple pourrait bien abriter une cathédrale et accueillir plus de 1 000 personnes. De plus, ses façades sont en pierre de taille, couvertes de décorations étranges. Hadji Nencho Palaveev figure parmi les donateurs du temple. Il est représenté du côté gauche de l’entrée. Autrefois y avait aussi une école dans la cour de l’église, mais de nos jours elle est en ruines.
5. Qu’est-ce que le plasti et le kené ?
La maison Liutov appartenait autrefois à un riche marchand qui fit le tour du monde . Quand il retourna dans sa ville natale il ordonna a l’ équipe de peintres, qui décoraient sa maison, de représenter les lieux visites par lui sur les plafonds somptueux des chambres.
De nos jours le rez-de-chaussée de la maison Liutov est transformé en musée.
On peut y voir des dentelles au crochet exquises. Ces oeuvres d’ art sont appelées kené. Les dentelles de Koprivshtitsa sont élégantes et très solides. Elles étaient fabriquées avec du fil de soie sur du crin de cheval. Les gens du coin les appellaient » le kené ». La ville est également connue pour ses tapis. La maison Liutov présente une collection de tapis authentiques, tisses a la main il y a plus de 200 ans.
Un des métiers répandus parmi la population était la production de laine non filee , ou bien « le plasti ». Au centre -ville, près du pont historique “Le premier fusil” les touristes assistent a des démonstrations . Jadis la laine était traitée avec de l’ eau chaude et du savon. On répartissait une couche épaisse de laine trempée dans l’ eau savonneuse et puis on la roulait jusqu’ a ce qu’elle devienne épaisse et se resserre. Et puis on produisait toute sorte de vêtements et des tapis avec !
6. Se balader en chariot à cheval dans les environs de Koprivshtitsa
Louer un chariot à cheval ou même un chariot tiré par un âne et faire le tour de la ville avec. Ou bien se rendre dans les lieux pittoresques à proximité de Koprivshtitsa. C ‘ c’est une excellente idée! Pourquoi ne pas visiter de cette manière la région Voïvodenets ? C’ est là que se tous les cinq ans se tient le Festival National des arts populaires. Les alentours de Koprivshtitsa offrent de magnifiques panoramas. On y trouve de sentiers charmants qui mènent au coeur de la montagne.
7. Profiter des hôtels et des maisons d’hôtes confortables ainsi que de la cuisine locale délicieuse
Presque un tiers des maison de Koprivshtitsa a éte transformé en hôtels familiaux. Partout en ville les chambres d’hôtes sont équipées d’une connexion Wi-Fi gratuite. La plus parts des hôtels disposent d’un jardin avec un coin salon extérieur e des parking privés gratuits, ainsi que d’ un restaurant accueillant.
Nous avons séjourné au Paradise Hotel. Et nous avons pris un délicieux et copieux repas au restaurant du 20 avril dans le centre-ville.
Les habitants de Koprivshtitsa se plaignent de ce que le nombre de touristes en ville a récemment diminué. La raison serait de la concurrence d’autres destinations touristiques. Mais cela ne peut que plaire à ceux d’entre nous qui fuyons les foules à la recherche d’expériences authentiques. Et Koprivshtitsa a beaucoup à offrir dans ce domaine.
En lieu de conclusion :
Koprivchtitsa est un endroit que les Bulgares adorent visiter. Ses belles maisons, ses rues pavées, les fontaines et les gens locaux vous donnent le sentiment de voyager dans le temps. Ce n’est pas par hasard que Koprivshtitsa fut classée parmi les plus belles petites villes d’Europe par l’Association japonaise des agences de voyages.
En effet, c’est un bijou exquis , cache au sein de la montagne. J’ ai l ‘intention d’ y retourner un de ces jours. Mais cette fois – avec un appareil photo chargé a plein et avec … une batterie de rechange. Parce que la découverte et le partage d’ expérience est une part intégrante de tout voyage.
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– Comment vous rendre de Sofia à Koprivshtitsa
Koprivshtitsa est l’un des sites les plus populaires parmi les touristes francais en bulgarie. La ville est accessible en auto et en bus. Elle se trouva à environ 110 km. de Sofia. Il vous faut environ 1h 30m pour vous rendre de Sofia à Koprivchtitsa. Si vous optez pour le bus, sachez que les services partent 3 fois par jour de la Station Centrale de Sofia. Le trajet en bus dure approximativement 2h 45m. Consultez la carte ci-dessous
– Faites votre réservation d’hotel directement à partir de l’outil de réservation ci-dessous
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